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rock'n'road

19 juin 2010

Musique : Passion Pit en acoustique

Bon peut-être, PEUT-ETRE, que je devrais me calmer un peu sur Passion Pit. Mais c'est quand même pas ma faute à moi s'ils font de la super musique aussi! D'autant que la découverte ressente de versions acoustiques a une raison d'une nouvelle -et terrible- rechute, car même interprétées comme ça, juste piano-voix, putain mais ces chansons restent absolument géniales.

Et la version album.

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29 mai 2010

Tonight is the night

Certes le samedi soir c'est VOTRE soir, celui ou vous sortez votre plus belle chemise (la satinée) et allez onduler votre corps en boite de nuit sur de la mauvaise musique aux paroles suggestives, et qu'en plus cette fois Virginie a dit qu'elle viendrait avec ses copines de l'école de commerce, mais ce soir il va falloir oublier tout ça, et -je ne dirais pas ça souvent- rester chez vous et regarder la télé. Car ce soir 21h, sur France 3, c'est le grand show, celui que les Star Ac et autres Nouvelles Star de part le monde nous envient, celui que les autres continents nous jalousent, France Télévison a mis sa meilleur équipe sur le coup, des personnes de toute l'Europe on fait le déplacement jusqu'à Oslo pour assister à ce spectacle unique où réalité et surnaturel s'entremêlent, j'ai nomme l'EUROVISION!

Cependant je vous vois faire la moue et je sens que je ne vous ai pas vraiment convaincu. Je vous entends railler derrière votre écran et je devine que la dernière fois que vous l'avez regardé c'était de force chez votre grand-mère à une époque où vous trouviez que les “Magic c'est cool”. Car sous ses airs de spectacle ringard se cache un réel hommage à la médiocrité. L'Eurovision est un spectacle hors du temps, coincé quelque part entre le kitch de l'après guerre et le mauvais gout des années 90.
Parce que où, OU, ailleurs qu'à l'Eurovision peut on voir de telles performances?

Comme tous les ans, on retrouvera trois grands types de prestations :
- la chanson romantique, généralement interprété par une fille blonde dans une longue robe de soirée pastelle à paillettes (et décolleté plongeant)
- la chanson techno pourrie, généralement interprété par un gars en chemise moulante entrouverte et dont le déhanché ôte toute ambiguïté quand à son orientation sexuelle déjà sérieusement remise en question par le port de ladite chemise.
   Exemple : au hasard Grèce 2009
- le reste (avec parfois des trucs biens)(mais pas toujours).
   Exemple (de truc pas bien) : Espagne 2008

Il faut savoir aussi que le France,  l'Espagne, le Royaume-Uni et l'Allemagne forment le « Big 4 », c'est à dire les quatre pays qui contribuent le plus au financement de L'Eurovision, ce qui leur permet d'être pré-sélectionnés d'office (d'où le Royaume-Uni 2007 par exemple).

Après un tel spectacle vos soirées à l'Aposia vous sembleront bien mornes (mais si mais si).

14 mai 2010

Musique : Local Natives

Local_Natives_480

Déjà, ils portent des moustaches (ou du moins certains) et ça c'est cool. Pas que je trouve ça sexy ou même juste élégant, mais parce que la simple évocation d'une moustache me donne immédiatement le sourire.

Cependant, les Local Natives ne se contentent pas de porter la moustache, ils font aussi (et surtout) de la musique et ils le font même très très bien. C 'est une de ses musiques qui semble vous englober avec ses  voix qui se mêlent les unes aux autres et ses rythmiques énergiques. On est quelque part entre Patrick Watson et The Temper Trap, c'est beau et en même temps terriblement entrainant. C'est juste méchamment bien foutu.

+ le MySpace +

7 mai 2010

Concert : Editors à Berns, Stockholm

Editors_Berns_01

In This Light And On The Evening introduit le concert. Le rythme est lent, sombre, hypnotisant. Ce morceau est une invitation, il semble te dire « vient nous rejoindre dans notre monde », il t'enveloppe et t'emporte tout doucement. Personne ne bouge. Tout le monde observe et attend, car tout le monde sait ce qui se prépare.
Les guitares et la batterie apparaissent, bruyantes, résonnantes, libératrices. Dès les premières notes, l'ambiance se métamorphose brutalement, la fosse est transportée et semble exploser, gesticulant et sautant. Parce que tout le talent d'Editors, c'est d'arriver à te tenir en haleine même dans les moments plus posés car ce ne sont pas comme des instants de repos, presque un peu chiant, où tu reprends ton souffle après un refrain déchainé, mais des instants de tension latente, quasi palpable, où tu trépigne d'impatiente parce que tu sais que ça va péter.

Tom Smith -le chanteur- est absolument fascinant. Il a le regard absent, la bouche ouverte, il secoue la tête (un peu à la manière d'un pigeon), titube, envoie balader son pied de micro. Sans le contexte, on se dirait « ok, ce gars est complètement défoncé » mais là, on doute. Il semble à la fois être complètement ailleurs et en même temps être tout à fait conscient de ce qu'il fait (puisque qu'il est train de jouer et chanter quand même). C'est comme si Tom était entièrement dans sa musique, ou possédé par celle-ci, et n'avait plus conscience du reste, de ce qui l'entoure. Les échanges avec le public se limite quelques mots à un moment puis le reste se résume à un ou deux « thank you » voire même un « thank you very much » inusité (je tenais à le placer).

Mais apparemment, je ne suis pas la seule que Tom captive.
Quand il se rapproche de la scène, des bras s'étirent à s'en déboiter la clavicule dans l'espoir de le toucher (et c'était un effort vain). Sauf que ce n'est pas le genre de personnes que je m'attendais à voir réagir de cette façon. Il me semble que le public d'Editors est principalement composé d'hommes et justement ce n'est pas Jennifer, 16 ans, sa frange sur le côté et son iPod, en slim et converse, mais plutôt Michel, 47 ans, ses cheveux grisonnant et sa collection de vinyle, en jeans et vieux t-shirt (j'aime bien les clichés) qui trépigne à l'approche de Tom.

En tout cas, ce concert d'Editors est le plus formidable, prodigieux, extraordinaire, merveilleux, incroyable, époustouflant, renversant spectacle que j'ai jamais vu. Editors a pris mon âme et l'a envoyé valser très loin là-haut. Ils m'ont arraché les tripes et le cœur et la tête, les ont retournés, agités, secoués, et ont tout remis en ordre. Mes chakras sont alignés, mon cholestérol est bas, je vais bien. Je n'ai plus besoin de thérapie ou de drogues ou de religion, j'ai trouvé les réponses à mes questions, un sens à ma vie, la solution du bonheur. Je sais où je veux mourir. Ici, là, pendant un concert d'Editors. Je veux mourir d'épuisement. Ou écrasé contre les barrières. Ou des suites de blessures à trop taper dans mes mains. Ou prise d'une terrible crise d'épilepsie à cause de ses putain de spots.
De toute façon, je serais déjà un peu au paradis.

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Editors_Berns_04

Photos : Jessica Lund (d'autres ici)

15 avril 2010

Concert de Two Door Cinema Club et canette de Fanta

 

Mardi, j'étais au concert de Two Door Cinema Club à Stockholm. La salle a une contenance d'environ 400 personnes, la scène est surélevée d'à peine un mètre et je suis au premier rang donc, du point de vue "intimité avec le groupe", ça va je suis contente. Je suis une putain de groupie.

Après une première partie agréable mais quand même un peu molle, la musique de TDCC m'apparut comme une sorte de libération et entraina en moi un débridement immédiatement. Je saute, je chante, je gesticule, je crie.
Mais soudain ça ne fonctionne plus. Quelque chose ne va pas : je suis déshydratée.
On en est à la chanson numéro trois...
Ça a merdé et pourtant je m'étais préparé pour que tout soit nickel : j'avais révisé les chansons, j'avais fui toute activé susceptible d'engendrer des tensions musculaires, j'avais limité ma consommation de boissons pour m'éviter l'envie d'uriner pendant le concert.
 

Mais c'est sans compter que, devant moi, il y a Kevin, le bassiste du groupe (je précise son prénom  parce qu'en l'apprenant, ça m'a presque semblé être une évidence : ce gars a une tête de gars qui s'appelle Kevin. C'est fou comme parfois certaines personnes vont bien avec leur prénom : “Attend attend ne me dis rien... Kevin? C'est ça?”). Et aux pieds de Kevin il y a une bouteille d'eau, une cannette de Fanta et une bière. Et les pieds de Kevin sont à un mètre de moi. Et moi j'ai SOIF PUTAIN!
J'ai un buffet de boissons à porté de la main et en plus je sais que le gars ne finira même pas tout. Je suis en plein dilemme. Mais l'image du visage à la fois réprobateur et consterné de ma sœur m'apparut et eut raison de moi. Ça va, je lui piquerai pas sa bouteille, t'es contente? Je mourrai de soif, tant pis...

Mais le corps humain est plein de ressources : je survécu ainsi au reste du concert (bien que le fait que je raconte moi même cette histo
ire enlève beaucoup à la surprise de cette révélation).

Le spectacle fini je n'avais plus qu'une idée en tête : BOIRE. Boire jusqu'à plus soif. Boire jusqu'à avoir suffisamment de liquide pour tenir le restant de mes jours. Boire jusqu'à m'en noyer! Alors que les gens se jetaient sur la scène pour attraper les médiators et les setlists, je me ruais sur la canette de Fanta a peine entamé de Kevin.
Et je l'ai bu.

J'ai un sourire niais, je suis d'un état de béatitude quasi mystique.

Alors oui, c'est pas très hygiénique et les maladies et les microbes tout ça tout ça... Mais là ça ne compte pas : Kevin c'est une rock star! J'ai bu dans la MEME canette que Kevin de Two Door Cinema Club! Dans un certain sens c'est un peu comme si on s'était embrassé. Enfin, plutôt comme si je l'avais embrassé puisque lui n'est pas vraiment au courant...

Kevin_TDCC

(c'est lui Kevin)


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15 novembre 2009

Concert : festival des Inrocks au Bikini

Avec ma coéquipière de concert, on est arrivé bien en avance pour être tout bien devant. Tellement en avance d'ailleurs qu'on était les premières (le parking était à nous mouhaha!). En fait, on s'est un peu donné du mal pour rien parce que les gens sont arrivés bien après. Mais c'est pas grave, on a eu ce qu'on voulait : on était vraiment tout devant.

Two Door Cinema Club

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Premier groupe de la soirée, en remplacement de dernière minute de la Roux. Comme je ne connaissais pas, j'avais écouté rapidement sur le net et sur le coup ça ne m'avait pas emballé plus que ça. La salle était quasiment vide et c'est bien dommage parce qu'en fait c'était vraiment très bien et ma coéquipière aussi était d'accord. Ça bougeait bien et les quatre gars avaient l'air content d'être là et c'était communicatif. Ils n'ont joué qu'une demi-heure et c'est dommage parce que j'en redemandais.

Lissy Trullie

Ça non plus je ne connaissais pas et après recherches, ça ne me paraissait pas génialissime. J'avais aussi lu sur elle c'est que c'était un ancien mannequin. Effectivement quand j'ai vu entrer sur scène une nana grande et fine, habillée d'une robe très courte, d'une veste à clous et de chaussures à tallons, je me suis dit « Ouai ça se peut, ça tient la route! ». Mais bon là j'ai eu moins de chance qu'avec Two Door Cinema Club, c'était comme ça m'avait paru : pas génialissime. C'était pas mauvais non plus, juste je sais pas, il manquait un truc. Peut être que c'était trop couplet-refrain-couplet-refrain. Ou que ça manquait d'enthousiasme (parce que les musiciens avaient quand même l'air d'un peu se faire chier. Est ce que c'est juste des mecs engagés ou c'est vraiment un groupe? J'ai connu des mecs qui faisaient cuire des steaks au MacDo qui semblaient plus épanouis dans leur travail qu'eux).

Florence + The Machine

On a vu débarquer des tonnes de trucs sur scènes : une harpe, des tonnes de roses, des lampes en forme de cages à oiseaux... Et puis on a attendu. Longtemps.

Ce que j'avais entendu sur Florence and The Machine c'est qu'en live, Florence elle envoyait. Et c'est vrai qu'elle sait chanter (et en plus c'est pas des trucs faciles) et qu'elle a une présence, il n'y avait qu'à regarder dans quel état étaient les gens dans la salle. Ça bougeait et ça bougeait même un peu trop. Elle leur a demandé de se calmer « because it's scared me » elle a dit, et vraiment merci parce que je commençais à ne plus trop apprécier le contact avec la barrière. C'est un peu con mais je suis toujours surprise quand je vois un artiste en live et que je me rends compte « Hey mais il a la même voix que sur le CD! » (pour ceux qui ont déjà entendu Avril Lavigne en concert par exemple, ils savent que ce n'est pas toujours le cas...). 

On a vu passer plein de fois les techniciens parce que le câble du micro se coinçait dans les roses autour du pied. Pis je sais pas, c'est quand même pas le premier soir qu'il devait se bloquer, ça veut dire que pendant toute la tournée les techniciens sont comme des ramasseurs de balles de tennis « Rhaaa putain le câble est encore bloqué go! GO! ».

C'est marrant mais quand elle chantait elle avait l'air de quelqu'un de très sombre, limite torturé, et  très sûre d'elle, mais quand elle parlait, tout à coup, elle avait une voix de petite fille, toute gentille et toute timide.

Des mecs ont essayé de monter sur scène. Le premier s'est gentillement fait attraper par la sécurité tandis que le second a voulu slamer. Il s'est raté : ses pieds sont restés sur scène tandis que le haut était dans la foule et le reste dans le vide entre les deux (ça faisait comme un pont entre la scène et la foule).

Passion Pit

J'ai appris d'où venait le nom du groupe ce soir là. Je ne savais pas ce que signifiait « pi t » mais vu le « passion » et la tête de gentils geeks du groupe, je m'imaginais que c'était un nom un peu romantique et torturé. En fait non,  rien à voir. Le nom viens d'un vieux film porno et « pit » ça veut dire « fosse ». Mon image du groupe en a pris un coup.

Ça a mis un peu de temps avant de démarrer, le batteur s'était coincés les doigts dans la porte et il avait mal. En tout cas c'était super, je secouais la tête, tapais des mains, chantais pendant les refrains le peu de paroles que je connaissais, me débattais pour garder ma place contre la barrière. Dans les coulisses je pouvais voir Florence qui elle aussi avait l'air particulièrement au taqué.

A un moment, le chanteur est venu s'assoir sur le bord de la scène... pile devant moi! J'ai beau tenter de le contenir, ce genre de situation fait fatalement ressurgir mon coté groupie. Merde quoi, il était à même pas un mètre de moi, j'aurais pu lui toucher la cuisse!!! Il a donné une tape au grand type de la sécu à côté de lui genre « Allé souris mon gars! ». Ça n'a pas trop marché pour lui, par contre autour on avait tous le sourire jusqu'aux oreilles.

Un dernier gars a réussi à monter sur scène Je l'ai vu s'approcher du bord juste devant moi pour slamer et là je me suis dis « Oh bordel de merde! » « Oh non! » et par instinct de survie je me suis baissé. En me retournant j'ai compris que je n'avais pas été la seule à avoir eu cette réaction parce que le type était étalé par terre. Mais il s'est relevé et avait l'air plutôt bien pour quelqu'un qui vient de se manger un sol avec élan (il a dû bien le sentir quand même).

Le groupe a fait un rappel pour chanter The Reeling (heureusement parce que sinon j'aurais fait la gueule). Pendant la chanson, le chanteur a fait signe aux groupes en coulisse de les rejoindre (on sentait que Florence n'attendait que ça) et ils se sont retrouvés à une vingtaine sur scène à sauter et à bouger et à danser.  Magique!


21 octobre 2009

Vidéo : Kick The Bucket de Charlie Winston

Rhaaaaa j'ai vraiment essayé de résister, de me raisonner, pis non, j'ai cédé faiblement. Alors tant pis, je vais faire ma groupie.

Une semaine après, je ne me suis toujours pas remise du concert de Charlie Winston (j'ai eu la voix qui mue pendant 4 jours, la prochaine fois je crierais moins) et comme je viens de découvrir sa nouvelle vidéo, c'est plus fort que moi, j'ai envie de faire un article à la con pour en parler. Et puis, elle est vachement simpa cette chanson et elle est toute rigolote cette vidéo et pis on voit Charlie danser haaa (je sais c'est lamentable).

Chose intéressante à savoir aussi, "kick the bucket" c'est une expression pour dire "mourir".


Charlie Winston - Kick The Bucket

19 octobre 2009

Musique : Passion Pit

passionpit

Il y a des choses parfois que l'on découvre et redécouvre de tout plein de façons. Avec Passion Pit on peut dire que je me suis bien baladée.

La première fois que j'en ai entendu parler, c'était dans un magazine je crois. Il y avait une chouette photo du groupe et j'ai trouvé qu'ils avaient vraiment des bonnes bouilles et que, si j'avais pu, je les aurais bien invité à prendre le thé. En attendant, je me suis dis que je devrais aller jeter un coup d'oreille à leur musique. Mais j'ai oublié. Et le nom du groupe aussi. C'était mal barré.

J'ai mis du temps à retrouver leur trace : j'en ai entendu parler de pleins d'autres façons sans même faire de lien, sans comprendre qu'à chaque fois il s'agit d'un seul et même groupe.

Leur musique me fait penser à ces groupes pop-rock-électro, comme MGMT ou Empire Of The Sun ou La Roux, dont la musique sonne assez surchargée, limite kitch, avec des sons quasi improbables, et pourtant, pourtant!, c'est terriblement efficace. On retrouve du The Postal Service aussi (surtout Live To Tell The Tale). La voix de Michael Angelakos frôle parfois (souvent) le faux mais c'est ça qui est bon, il a l'air de se faire plaisir, c'est spontané, et moi aussi, du coup, ça me fait plaisir.

+ le MySpace +


Passion Pit - The Reeling

16 octobre 2009

Concert : Charlie Winston

charlie_winston_concert

Mercredi soir Charlie Winston était en concert au Bikini de Ramonville.

Des mois que j'avais acheté ma place, des semaines que je chantonnais avec tout le talent qu'il m'ait donné « Désolé mon français est un petit peu confus », des jours que j'essayais de caser (subtilement) l'évènement un peu partout dans les conversations (« Tu me passe le beurre? Tiens ça me fait penser que mercredi je vais au concert de Charlie Winston! ») : dire que j'étais impatiente serait un euphémisme.

Voulant bénéficier de places optimales (devant, balcon), nous avons débarqué avec ma camarade à 19h devant la salle avec notre manger du soir. Je tiens d'ailleurs à faire remarquer ce détail tout à fait cocasse (et passionnant) : nous avions amené le même repas sans même nous concerter! Une salade tomate-thon-maïs, elle base salade et moi base concombre râpé (d'accord ce n'est pas exactement le même repas mais avouez que la ressemblance reste troublante). J'imagine que pour les garçons ce genre de situation peut sembler moins surprenant étant donné la variété de repas sur le pouce dont ils disposent : sandwich pâté ou sandwich saucisson. La probabilité de se retrouver avec le même repas en est donc fortement augmenté. Bref.

En première partie, il y avait Medi & The Medicine Show. C'est français mais c'est chanté en anglais et en plus c'était vachement bien aussi. Medi quand il chante c'est un peu comme le gars qui vous joue un morceau de guitare et qu'on dirait qu'ils sont quatre à le faire et qu'en plus il a l'air de trouver ça facile et qu'il vous fait vous sentir, disons, un peu comme une merde, et ça vous donne juste envi de laisser tomber votre guitare pour une autre activité, moins risquée, du tricot par exemple. Donc Medi sait chanter et aussi jouer de la guitare et aussi jouer du piano et il a plein de cheveux frisés. Il a aussi des vêtements qui vont très bien avec sa façon de danser, en particulier le slim et les chaussures en pointes. Je ne suis pas sûre que ce soit très parlant, là comme ça, mais en tout cas je vois très bien ce que je veux dire.

Et puis finalement, ENFIN!, Charlie est arrivé.

Charlie a quelque chose de ces petits garçons aux yeux pétillants qui attirent l'attention de tout le monde par leur bagou et leur énergie débordante, et qu'on ne peut s'empêcher d'observer avec un sourire béat. On a très envi de le suivre dans son monde et l'écouter nous raconter des histoires et l'accompagner faire des bêtises.

Déjà en CD ça donne la patate. Mais là, en live, c'est incomparable. C'est au moins patate au carré. Impossible de rester à dodeliner de la tête façon « concert de jazz ». On tape du pied et des mains (à en avoir de la corne sur les paumes et en perdre des phalanges) et pour les plus intrépides d'entre nous on crie « WAHOUUU!!! » à s'en décrocher les cordes vocales (j'ai été très intrépide ce soir là).

Puis il y a des moment où c'est plus calme et c'est juste beau, touchant, on est transporté loin, et quand le morceau fini, c'est pas facile de revenir.

Medi était toujours là, mais à la batterie cette fois, et j'ai blagué à ma camarade « Je suis sure qu'il sait aussi jouer du triangle » (et effectivement plus tard il a joué du triangle).

J'ai aussi découvert avec plaisir d'autres talents de Charlie : il fait très bien le human beatbox et puis surtout, SURTOUT, il sait danser. Je ne trouve pas les mots pour décrire ce qu'on peut ressentir devant un tel spectacle alors j'utiliserais ceux de Bartholomew JoJo Simpson qui me semble parfaitement résumer cela : ¡Ay, caramba!

A un moment, Charlie a demandé aux gens dans la fosse de se séparer en deux. Du balcon où j'étais   j'ai vu une allée se dessiner entre les gens... et Charlie descendre de scène et traverser le public. Alors maintenant je voudrais poser une question : pourquoi la SEULE fois où je décide de ne PAS aller dans la fosse, l'artiste que je viens voir décide de s'y balader? Hein? Hein?? J'ai fait quelque chose pas bien et ça a contrarié le grand barbu là-haut c'est ça?

Il a avancé jusqu'à l'emplacement de l'ingé son et a présenté toute son équipe (sans micro parce que le câble n'avait plus de jeu) puis il est partie dans le fond, quelque part sous mes pieds. Et tout le monde « Où est Charlie? » (elle est facile mais je la laisse quand même). Et là, comme si je ne soufrais pas assez, j'ai entendu une fille qui remontait de la fosse, toute chamboulée, raconter à ses amis juste à coté de moi : «Il [Charlie hein] m'a pris par le bras et il m'a dit « come into my swimming pool  [sous entendu « le public »]». A ce moment précis, j'ai trouvé la vie vraiment très  injuste.

En rentrant j'ai dû me préparer une verveine pour me calmer de toutes ses émotions et j'ai même rajouté du miel pour la gorge parce que j'avais beaucoup crié. Ça n'a pas marché.


Photo : Pascal Codron

15 octobre 2009

Bienvenue!

f_r_i_e_n_d_s_by_Zaratops_

Je ne sais pas trop si on est supposé faire une introduction lorsqu'on commence un blog.

Ça donne un coté très solennel, très officiel, mais en même temps, si je n'en fait pas, j'ai l'impression que ça donne au premier article une importance démesuré, comme quelque chose de déterminant, une sorte d'axe du blog. Mettons que si je commence par exemple, je ne sais pas, un article sur l'intérêt du point mousse en tricot, on s'attendra à ce que j'enchaine sur une recette de confiture aux oignons ou un comparatif de crèmes anti-hémorroïdes.

Et puis comme ça je peux aussi présenter ce blog.

En fait j'avais envi de parler de choses et de montrer des trucs. Mais pour être un peu moins vague, j'ai fait un petite liste des thèmes que je pensais aborder (en vrac et entre autres) : musique, photos, Toulouse  et d'autres endroits sympathiques aussi, poneys, cinéma, la crise économique on va tous mourir dans d'atroces souffrances haaaaa!!!, dessins, tricot (ou peut-être pas), cuisine,  crèmes anti-hémorroïdes...

Je concluerai cette introduction par une citation d'Arthur Schopenhauer (parce que comme ça, ça me donne l'air très intelligent) :
«La vie d'un homme n'est qu'une lutte pour l'existence avec la certitude d'être vaincu.»
Et toc!


Photo : Zaratops

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