Avant de faire partie de Seeing Suge, Star Slinger bidouillait déjà ses propres chansons et c'était même plutôt pas mal.

Tout à commencé lors d'une soirée particulièrement productive à regarder des vidéos sur YouTube. Alors que je visionnais innocemment It's Not Over Yet des Klaxons, je tombe par hasard sur ce commentaire malheureux « still prefer better the original ». Still prefer the quoi?!?! Attends attends comment ça l' « original » ? De quoi tu me parles là? Putain mais c'est quoi cette histoire?! Non je m'emballe pas connard!!!

C'est juste que je n'aime pas quand je découvre qu'une super chanson d'un groupe que j'adore n'est en fait qu'une vulgaire reprise. Ça me rends très triste, je me sens trahi, c'est un mythe qui vient de s'effondrer.

Après quelques recherches, la vérité, brutale et déchirante, éclate enfin. Darkponey666 avait raison, l'originale n'est pas des Klaxons mais de Grace (version dont on devine d'ailleurs assez aisément la période)(aaah les années 90 et leur tubes house). D'après ce que j'ai compris ensuite, celle-ci a même été un gros tube à son époque, ce qui me fait me demander comment j'ai pu y passer à côté puisque j'étais quand même pas qu'un peu née. Cette connaissance m'aurait épargné beaucoup de souffrance.

Même chose pour Gothstar de PicturePlace -dont je parlais au début du mois- après l'avoir faite écouter à un ami (tu m'as brisé le cœur enfoiré!). Maintenant, je comprends mieux pourquoi YouTube me suggérait avec insistance Seven Wonders de Fleetwood Mac...

Si vous n'avez jamais entendu parler de ce film, j'ai peut-être quelques éléments de réponse. Déjà, un grand merci au distributeur pour avoir pris la remarquable initiative de modifier le nom original Lars And The Real Girl pour un titre plus adapté au public français, Une Fiancé Pas Comme Les Autres. Une Fiancé Pas Comme Les Autres, vraiment? Mettons quelqu'un mentionne ce film, et vous, juste avec ça, vous vous dîtes « Tiens ça a l'air sympa »? Hum non, je ne crois pas...

Lars And The Real Girl est un film pas facile à résumer, surtout quand on essaie de donner envi à quelqu'un de le regarder.
« C'est l'histoire d'un type solitaire qui commande une poupée gonflable sur internet et croit qu'elle est vivante. »
Vachement engageant... A peut près aussi enthousiasmant qu'une histoire de robots venus de l'espace qui se transforment en camions.

Entre la traduction française du titre et l'intrigue de départ, ce film a pas été franchement avantagé et vraiment, c'est dommage parce qu'on est loin de l'image qu'on s'en fait à priori. Alors qu'on s'attend à une suite de gags lourdos, on se retrouve face à un film d'une grande finesse, très humain, plus centré sur les réactions de l'entourage face à cette situation et la compréhension de l'origine du trouble psychologique de Lars.

J'avais remarqué qu'au Bikini ils essayaient de mettre de la musique d'attente proche de celle du groupe qui allait jouer pendant la soirée. C'est bien, j'apprécie l'effort. Sauf que ce soir là, je pense pouvoir dire au nom de la majorité des gens présents que quelque chose a merdé. Le gars chargé de la playlist a visiblement été mal informé sur le style musical du groupe parce qu'on a eu droit à de la techno ou quelque soit le nom qu'on donne à ce truc évoquant le tunning et les boites de nuit de la côte d'Azur.

La première partie s'appelle Is Tropical. Le choix paraît plutôt logique, on retrouve cette idée de mélange électro-rock déjanté présent chez les Klaxons. Au détail près que là je n'accroche pas du tout. Je n'aime pas raller sur les premières parties, parce que bon c'est pas une position toujours facile, mais là vraiment j'ai trouvé ça douloureux. On était arrivé bien en avance, le groupe (je ne sais pas lequel d'ailleurs) était à la bourre donc on en a eu pour une heure de plus à se tourner les pousses avec ce truc horrible en fond qu'ils essaient de faire passer pour de la musique, puis Is Tropical, non là je commençais à m'impatienter plus qu'un peu, j'avais grandement hâte qu'on en finisse de cette attente pénible et interminable et que les Klaxons débarquent. C'est bon les gars je suis prête là, ça serait pas mal de commencer maintenant!

Les lumières se sont allumées sur la scène vide et une musique s'est faite entendre pendant un moment sans que rien ne se passe. Rhaaa enfiiiiin! Le groupe est apparu et s'en était fini de moi, au premier frôlement d'instrument j'étais projeté violemment dans un monde merveilleux de riffs électronique, de basse lourde et de guitare saturée. Les lumières étaient superbes, on peut dire que le gars qui s'en occupe s'est pas foutu de notre gueule, j'ai aucune idée de comment ça marche mais j'ai quand même le sentiment qu'il a pas dû avoir le temps de s'ennuyer.

En écoutant les albums je trouvais qu'on distinguait deux types de chanson : les plutôt pop, facilement accessibles, comme Golden Skans ou Echoes, et puis les autres, celles que je qualifiais de « wtf? » (pour ne pas dire nulles) comme Magick ou Surfing The Void. Alors je voudrais m'excuser auprès du groupe (il est peut probable qu'il me lise mais je suis quelqu'un d'optimiste) pour avoir pensé ça parce qu'une fois en live, les secondes prennent une tout autre dimension, elles restent complètement barré et amélodiques mais deviennent aussi absolument défoulantes et joussives .

Impossible de rester inerte, de ne pas se laisser entrainer par ses rythmes déchainés. A moins d'être au niveau du balcon... Il se passe un truc sur ce balcon, un phénomène étrange que je ne m'explique pas complètement, quoi qu'il en soit personne ne bouge, on dirait que les gens qui y sont s'ennuient bien copieusement. Mais comment font-ils pour rester impassible? Je n'en ai aucune putain d'idée car je n'ai pas pu, et pourtant, moi aussi j'y étais sur ce balcon (mon instinct de survie m'avait averti de la présence plus que que probable de pogos dans la fosse)(je suis pas une courageuse). Du coup, j'ai eu le sentiment d'être la seule pingouine à m'extasier durant le concert. Dans l'esprit, mon voisin a passé l'intégralité de son temps à filmer. Il a payé 22€ et s'est déplacé juste pour pouvoir se retrouver à fixer un écran d'appareil photo (un compact en plus!). Mais mais mais....! Je n'ai pas la force d'essayer de comprendre...

Et puis tant que j'y suis et histoire de pas finir sur une note particulièrement superficielle, je voudrais décerner une mention toute spéciale à James Righton, le clavieriste. Ô James tu m'as fait voyager! On avait pas vu déhanché plus suggéré depuis Elvis (ok peut-être j'en rajoute un peu, en tout cas c'est l'effet que ça m'a fait). Je ne saurais que conseiller aux parents de gardez leur filles à la maison lors du passage du groupe dans les environs, je ne pense pas que la bible encourage ce genre d'attitude.

Setlist :
Atlantis To Interzone
Flashover
Same Space
As Above So Below
Gravity’s Rainbow
Venusia
Golden Skans
Silver Forest
Twin Flames
Pale Blue Dot
Two Receivers
Magick
Calm Trees
Cypher Speed
Echoes
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Surfing The Void
It’s Not Over Yet