Voir Insaissables a ranimé la flemme ardente qui brûlait jadis en moi pour Jesse Eisenberg. Ainsi, dans un élan passionné guidé par mes hormones enflammées, j'ai décidé de me faire un marathon Jesse Eisenberg. Certes, un petit marathon, seulement trois films, mais ça reste un marathon tout de même. En voici donc le bilan, mon avis complètement non objectif, le tout classé par ordre chronologique parce que j'aime bien, ça fait propre.
Les Berkman se séparent (2005)
★★★☆☆
Le couple Berkman bat de l'aile et finalement divorce. Tous deux sont écrivains, mais tandis que Joan Berkman (Laura Linney) est au faîte de sa gloire, son mari, Bernard (Jeff Daniels), sombre dans l'anonymat et l'amertume. Les enfants, Walt (Jesse Eisenberg) et Frank (Owen Kline), partagés entre les deux et tiraillés par les tensions qui s'ensuivent, sont rendus à leur propre malaise.
La première fois que j'ai vu ce film, je l'ai trouvé franchement dérangeant et plutôt ennuyeux. La seconde fois, je l'ai trouvé franchement dérangeant mais plutôt intéressant. J'ai aimé la façon subtile dont les liens tacites entre les personnages, les rivalités et les afinités, ainsi que les peurs et espoirs de chacun sont amenés. La famille explose pour que chacun puisse y trouver sa place mais aussi se trouver tout court.
Une petite pensée pour Owen Kline - le benjamin de la famille - dont le personnage est particulièrement perturbé. Entre autre, il s'enfonce des cacahuètes dans le nez et se masturbe à l'école contre les meubles de la bibliothèque. Je ne sais pas s'il y a un lien de cause à effet mais il n'a rien tourné depuis Les Berkmans se séparent.
Bienvenue à Zombieland (2009)
★★★★★
Suite à une mutation du virus de la vache folle, les humains sont transformés en zombie. Colombus (Jesse Eisenberg) et Tallahassee (Woody Harrelson), deux survivants que tout oppose, sillonnent les routes et affrontent les zombies qui grouillent aux quatre coins du pays. Au cours de leur périple, ils font la connaissance de deux jeunes femmes, Wichita (Emma Stone) et Little Rock (Abigail Breslin), qui ont décidé de rejoindre un parc d'attractions sur la côte ouest des États-Unis.
Le film allie un combo bien prometteur : comédie, road-movie et zombies. Déjà, ça part plutôt bien, sans même l'avoir vu on a déjà envie de l'aimer. Et, pour ma part, je n'ai vraiment pas été déçue du voyage : BAZ est un genre de Shaun Of The Dead à l'américain (rapport à l'humour et à un petit coté plus consensuel), très drôle et bouré de références. On se retrouve à avoir de l'affection pour les protagonistes qui, bien qu'à la base plutôt paumés dans leur vie, sont attachants dans leur tentative de s'en sortir dans un monde dévasté et de recréer une sorte de cocon familiale réconfortant entre eux. J'ai trouvé touchante la façon dont ces quatre personnages qui n'avaient rien en commun (à part pour les deux soeurs) et ne se seraient probablement jamais même rencontré en temps normal, se retrouvent liés par la force des choses et finissent par apprendre à se découvrir, se connaître et s'apprécier.
Un classique.
30 minutes maximum (2011)
★★☆☆☆
Nick (Jesse Eisenberg) est un livreur de pizzas à domicile, qui se retrouve mêlé à une aventure rocambolesque et comique lorsqu'il est enlevé par deux criminels novices qui le forcent à voler une banque dans les dix heures avec un engin explosif attaché à la poitrine.
Disons que ce n'est pas le meilleur Jesse Eisenberg... On suit deux histoires en parallèle, d'un coté les gentils -avec Jesse- qui doivent braquer une banque, et de l'autre, les méchants qui les observent. Le problème, c'est qu'on a l'impression que toutes les bonnes répliques et idées intéressantes ont été mises dans la première partie. Du coup, la seconde à l'air d'être un spin-off d'American Pie ou d'avoir été écrit par un chat, enfin ça vole vraiment pas haut, en tout cas clairement pas en dessus de la ceinture.
Jesse Eisenberg est tellement sexy en mauvais garçon que s'en est insoutenable étonnamment convainquant en jeune adulte paumé et sa relation avec Chet son meilleur ami (joué par Aziz Ansari, lui aussi excellent dans son rôle), est vraiment drôle, voire même touchante parfois. Mais pour le reste - la partie avec les méchants - c'est à se frapper la tête avec une truelle tellement toutes les blagues se résument à des références sexuelles bas de gamme. C'est d'une telle débilité que je ne peux m'empêcher de me demander si le type qui a écrit ça l'a fait en pleine connaissance de cause ou bien simplement par pure stupidité.