Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
rock'n'road
16 octobre 2009

Concert : Charlie Winston

charlie_winston_concert

Mercredi soir Charlie Winston était en concert au Bikini de Ramonville.

Des mois que j'avais acheté ma place, des semaines que je chantonnais avec tout le talent qu'il m'ait donné « Désolé mon français est un petit peu confus », des jours que j'essayais de caser (subtilement) l'évènement un peu partout dans les conversations (« Tu me passe le beurre? Tiens ça me fait penser que mercredi je vais au concert de Charlie Winston! ») : dire que j'étais impatiente serait un euphémisme.

Voulant bénéficier de places optimales (devant, balcon), nous avons débarqué avec ma camarade à 19h devant la salle avec notre manger du soir. Je tiens d'ailleurs à faire remarquer ce détail tout à fait cocasse (et passionnant) : nous avions amené le même repas sans même nous concerter! Une salade tomate-thon-maïs, elle base salade et moi base concombre râpé (d'accord ce n'est pas exactement le même repas mais avouez que la ressemblance reste troublante). J'imagine que pour les garçons ce genre de situation peut sembler moins surprenant étant donné la variété de repas sur le pouce dont ils disposent : sandwich pâté ou sandwich saucisson. La probabilité de se retrouver avec le même repas en est donc fortement augmenté. Bref.

En première partie, il y avait Medi & The Medicine Show. C'est français mais c'est chanté en anglais et en plus c'était vachement bien aussi. Medi quand il chante c'est un peu comme le gars qui vous joue un morceau de guitare et qu'on dirait qu'ils sont quatre à le faire et qu'en plus il a l'air de trouver ça facile et qu'il vous fait vous sentir, disons, un peu comme une merde, et ça vous donne juste envi de laisser tomber votre guitare pour une autre activité, moins risquée, du tricot par exemple. Donc Medi sait chanter et aussi jouer de la guitare et aussi jouer du piano et il a plein de cheveux frisés. Il a aussi des vêtements qui vont très bien avec sa façon de danser, en particulier le slim et les chaussures en pointes. Je ne suis pas sûre que ce soit très parlant, là comme ça, mais en tout cas je vois très bien ce que je veux dire.

Et puis finalement, ENFIN!, Charlie est arrivé.

Charlie a quelque chose de ces petits garçons aux yeux pétillants qui attirent l'attention de tout le monde par leur bagou et leur énergie débordante, et qu'on ne peut s'empêcher d'observer avec un sourire béat. On a très envi de le suivre dans son monde et l'écouter nous raconter des histoires et l'accompagner faire des bêtises.

Déjà en CD ça donne la patate. Mais là, en live, c'est incomparable. C'est au moins patate au carré. Impossible de rester à dodeliner de la tête façon « concert de jazz ». On tape du pied et des mains (à en avoir de la corne sur les paumes et en perdre des phalanges) et pour les plus intrépides d'entre nous on crie « WAHOUUU!!! » à s'en décrocher les cordes vocales (j'ai été très intrépide ce soir là).

Puis il y a des moment où c'est plus calme et c'est juste beau, touchant, on est transporté loin, et quand le morceau fini, c'est pas facile de revenir.

Medi était toujours là, mais à la batterie cette fois, et j'ai blagué à ma camarade « Je suis sure qu'il sait aussi jouer du triangle » (et effectivement plus tard il a joué du triangle).

J'ai aussi découvert avec plaisir d'autres talents de Charlie : il fait très bien le human beatbox et puis surtout, SURTOUT, il sait danser. Je ne trouve pas les mots pour décrire ce qu'on peut ressentir devant un tel spectacle alors j'utiliserais ceux de Bartholomew JoJo Simpson qui me semble parfaitement résumer cela : ¡Ay, caramba!

A un moment, Charlie a demandé aux gens dans la fosse de se séparer en deux. Du balcon où j'étais   j'ai vu une allée se dessiner entre les gens... et Charlie descendre de scène et traverser le public. Alors maintenant je voudrais poser une question : pourquoi la SEULE fois où je décide de ne PAS aller dans la fosse, l'artiste que je viens voir décide de s'y balader? Hein? Hein?? J'ai fait quelque chose pas bien et ça a contrarié le grand barbu là-haut c'est ça?

Il a avancé jusqu'à l'emplacement de l'ingé son et a présenté toute son équipe (sans micro parce que le câble n'avait plus de jeu) puis il est partie dans le fond, quelque part sous mes pieds. Et tout le monde « Où est Charlie? » (elle est facile mais je la laisse quand même). Et là, comme si je ne soufrais pas assez, j'ai entendu une fille qui remontait de la fosse, toute chamboulée, raconter à ses amis juste à coté de moi : «Il [Charlie hein] m'a pris par le bras et il m'a dit « come into my swimming pool  [sous entendu « le public »]». A ce moment précis, j'ai trouvé la vie vraiment très  injuste.

En rentrant j'ai dû me préparer une verveine pour me calmer de toutes ses émotions et j'ai même rajouté du miel pour la gorge parce que j'avais beaucoup crié. Ça n'a pas marché.


Photo : Pascal Codron

Publicité
Publicité
Commentaires
Archives
Publicité
Publicité