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rock'n'road
stockholm
7 février 2011

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Un peu de déco de l'auberge de jeunesse City Backpackers, Stockholm (Suède)

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3 février 2011

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Festival New Sound Made, Stockholm | 21.05.2010

2 février 2011

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Festival New Sound Made, Stockholm | 20.05.2010

1 février 2011

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Festival New Sound Made, Stockholm | 20.05.2010

7 mai 2010

Concert : Editors à Berns, Stockholm

Editors_Berns_01

In This Light And On The Evening introduit le concert. Le rythme est lent, sombre, hypnotisant. Ce morceau est une invitation, il semble te dire « vient nous rejoindre dans notre monde », il t'enveloppe et t'emporte tout doucement. Personne ne bouge. Tout le monde observe et attend, car tout le monde sait ce qui se prépare.
Les guitares et la batterie apparaissent, bruyantes, résonnantes, libératrices. Dès les premières notes, l'ambiance se métamorphose brutalement, la fosse est transportée et semble exploser, gesticulant et sautant. Parce que tout le talent d'Editors, c'est d'arriver à te tenir en haleine même dans les moments plus posés car ce ne sont pas comme des instants de repos, presque un peu chiant, où tu reprends ton souffle après un refrain déchainé, mais des instants de tension latente, quasi palpable, où tu trépigne d'impatiente parce que tu sais que ça va péter.

Tom Smith -le chanteur- est absolument fascinant. Il a le regard absent, la bouche ouverte, il secoue la tête (un peu à la manière d'un pigeon), titube, envoie balader son pied de micro. Sans le contexte, on se dirait « ok, ce gars est complètement défoncé » mais là, on doute. Il semble à la fois être complètement ailleurs et en même temps être tout à fait conscient de ce qu'il fait (puisque qu'il est train de jouer et chanter quand même). C'est comme si Tom était entièrement dans sa musique, ou possédé par celle-ci, et n'avait plus conscience du reste, de ce qui l'entoure. Les échanges avec le public se limite quelques mots à un moment puis le reste se résume à un ou deux « thank you » voire même un « thank you very much » inusité (je tenais à le placer).

Mais apparemment, je ne suis pas la seule que Tom captive.
Quand il se rapproche de la scène, des bras s'étirent à s'en déboiter la clavicule dans l'espoir de le toucher (et c'était un effort vain). Sauf que ce n'est pas le genre de personnes que je m'attendais à voir réagir de cette façon. Il me semble que le public d'Editors est principalement composé d'hommes et justement ce n'est pas Jennifer, 16 ans, sa frange sur le côté et son iPod, en slim et converse, mais plutôt Michel, 47 ans, ses cheveux grisonnant et sa collection de vinyle, en jeans et vieux t-shirt (j'aime bien les clichés) qui trépigne à l'approche de Tom.

En tout cas, ce concert d'Editors est le plus formidable, prodigieux, extraordinaire, merveilleux, incroyable, époustouflant, renversant spectacle que j'ai jamais vu. Editors a pris mon âme et l'a envoyé valser très loin là-haut. Ils m'ont arraché les tripes et le cœur et la tête, les ont retournés, agités, secoués, et ont tout remis en ordre. Mes chakras sont alignés, mon cholestérol est bas, je vais bien. Je n'ai plus besoin de thérapie ou de drogues ou de religion, j'ai trouvé les réponses à mes questions, un sens à ma vie, la solution du bonheur. Je sais où je veux mourir. Ici, là, pendant un concert d'Editors. Je veux mourir d'épuisement. Ou écrasé contre les barrières. Ou des suites de blessures à trop taper dans mes mains. Ou prise d'une terrible crise d'épilepsie à cause de ses putain de spots.
De toute façon, je serais déjà un peu au paradis.

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Photos : Jessica Lund (d'autres ici)

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15 avril 2010

Concert de Two Door Cinema Club et canette de Fanta

 

Mardi, j'étais au concert de Two Door Cinema Club à Stockholm. La salle a une contenance d'environ 400 personnes, la scène est surélevée d'à peine un mètre et je suis au premier rang donc, du point de vue "intimité avec le groupe", ça va je suis contente. Je suis une putain de groupie.

Après une première partie agréable mais quand même un peu molle, la musique de TDCC m'apparut comme une sorte de libération et entraina en moi un débridement immédiatement. Je saute, je chante, je gesticule, je crie.
Mais soudain ça ne fonctionne plus. Quelque chose ne va pas : je suis déshydratée.
On en est à la chanson numéro trois...
Ça a merdé et pourtant je m'étais préparé pour que tout soit nickel : j'avais révisé les chansons, j'avais fui toute activé susceptible d'engendrer des tensions musculaires, j'avais limité ma consommation de boissons pour m'éviter l'envie d'uriner pendant le concert.
 

Mais c'est sans compter que, devant moi, il y a Kevin, le bassiste du groupe (je précise son prénom  parce qu'en l'apprenant, ça m'a presque semblé être une évidence : ce gars a une tête de gars qui s'appelle Kevin. C'est fou comme parfois certaines personnes vont bien avec leur prénom : “Attend attend ne me dis rien... Kevin? C'est ça?”). Et aux pieds de Kevin il y a une bouteille d'eau, une cannette de Fanta et une bière. Et les pieds de Kevin sont à un mètre de moi. Et moi j'ai SOIF PUTAIN!
J'ai un buffet de boissons à porté de la main et en plus je sais que le gars ne finira même pas tout. Je suis en plein dilemme. Mais l'image du visage à la fois réprobateur et consterné de ma sœur m'apparut et eut raison de moi. Ça va, je lui piquerai pas sa bouteille, t'es contente? Je mourrai de soif, tant pis...

Mais le corps humain est plein de ressources : je survécu ainsi au reste du concert (bien que le fait que je raconte moi même cette histo
ire enlève beaucoup à la surprise de cette révélation).

Le spectacle fini je n'avais plus qu'une idée en tête : BOIRE. Boire jusqu'à plus soif. Boire jusqu'à avoir suffisamment de liquide pour tenir le restant de mes jours. Boire jusqu'à m'en noyer! Alors que les gens se jetaient sur la scène pour attraper les médiators et les setlists, je me ruais sur la canette de Fanta a peine entamé de Kevin.
Et je l'ai bu.

J'ai un sourire niais, je suis d'un état de béatitude quasi mystique.

Alors oui, c'est pas très hygiénique et les maladies et les microbes tout ça tout ça... Mais là ça ne compte pas : Kevin c'est une rock star! J'ai bu dans la MEME canette que Kevin de Two Door Cinema Club! Dans un certain sens c'est un peu comme si on s'était embrassé. Enfin, plutôt comme si je l'avais embrassé puisque lui n'est pas vraiment au courant...

Kevin_TDCC

(c'est lui Kevin)


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