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rock'n'road
1 juillet 2012

Et merde... ça y est je suis une adulte

Si la vie nous envoie des signes, ceux que j'ai reçus récemmant sont plutôt simples à interpréter. Adieu douceur insouciante de l'enfance, tout cela est fini, terminé, « over » comme disent les bilingues, je suis une putain d'adulte. Comment je le sais? Je vais vous expliquer.


Maintenant, j'ai du mal avec les nouvelles technologies

Quand je me sers d'un Mac, c'est comme si je redécouvrais comment utiliser un ordinateur. Je ne comprends tout simplement pas comment c'est foutu. Pourtant les utilisateurs de Mac me l'ont bien dit "c'est vachement plus intuitif". Moi tout ce que j'entends ressemble à "regarde si tu mets quatre doigts sur le pad et qu'en même temps tu appuies sur Pomme et puis sur Z deux fois, ça t'ouvre ta corbeille ! C'est pas génial ça ?! ". On n'a visiblement pas la même définition du mot « intuitif »...

Avec un Mac, j'ai le sentiment de ne rien contrôler. Pourquoi mes fenêtres se barrent toutes seules ? Mais qu'est ce que j'ai fait ? Et elles sont où bordel ?? « Ah mais il faut juste que tu ailles dans le coins en bas à droite ! » T'es sérieux là... ? Emmène-moi le Larousse là, je veux vérifier un mot...
L'histoire du Mac n'est bien sûr pas un cas isolé (j'aurais aimé que vous m'ayez vu galérer avec utiliser un smartphone...) et je dois me résigner au fait que mon cerveau a perdu de sa souplesse d'adaptation d'antan.


Maintenant, j'ai un agenda (et c'est pas pour noter mes devoirs)

J'ai dû m'y résoudre, ma tête ne me suffisait plus pour retenir toutes ces choses que je devais faire dans un futur plus ou moins proche : j'avais besoin d'un agenda. Mais attention hein, un agenda sérieux, pas un truc avec des chatons sur la couverture et des messages de mes bestas écrits au stylo à paillettes. Une semainier. Un Moleskine même. Un truc de madame quoi.

Maintenant, quand je planifie une sortie je prends un petit air de personne overbookée "Attends je dois consulter mon agenda, voir si j'ai pas déjà quelque chose de prévu... huuum oui mardi c'est bon, je note ça".


Maintenant, je regarde si les garçons ne portent pas d'alliance

Tout a commencé avec Fernando. Fernando était mexicain et répondait à pas mal des clichés flatteurs que ça évoque : il était sociable, parlait avec cet accent d'Amérique du Sud absolument irrésistible, avait des yeux sombres vibrants et des cheveux noirs qui tombait légèrement sur ses épaules. Et comme si ça n'allait pas suffire pour me convaincre, il jouait aussi dans un groupe de dub teinté de musique traditionnelle mexicaine. Bref, Fernando était caliente (comme on dit chez lui).

Seulement voilà, Fernando est l'ami d'un ami alors je ne le croise que rarement et l'observe de loin lorsque ô joie il traine dans les parages. Pendant ce temps, je rêve gentillement aux doux jours où nous ferons de longues balades à poneys sur des plages sous un soleil couchant.

Et puis, un soir que je discutes avec une amie - elle-même amie de Fernando –  la conversation dérive sur celui-ci sans même que j'ai cherché à le provoquer. J'affiche un visage innocent et détaché mais j'ai l'oreille dressé et attentive comme celle d'un chien de chasse à l'affut d'un lapin. C'est alors que sans qu'elle le sache, elle envoya valser d'un seul coup mon formidable destin. Non Fernando et moi ne courrons jamais dans les champs de maïs main dans la main, non je n'apprendrais pas à faire d'authentiques fajitas car celui-ci ne sera jamais mien, en effet Fernando est marié. Je prends alors conscience que ce fait pourtant tout à fait classique ne m'avait en réalité jamais traversé l'esprit jusqu'ici.

Je me suis souvenu de ce qu'avait un jour dit une amie en parlant de ses temps futurs où nous serions de vieilles filles : les garçons c'est un peu comme les vêtements dans les magasins, ce sont les meilleurs qui partent en premier et si on attend trop longtemps il ne nous restera plus que les invendus.

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